Le déplacement structurel de l’allocation des actifs, observé depuis des années, s’est poursuivi en 2020. Pour dire les choses simplement : les valeurs réelles ont une nouvelle fois progressé au détriment des valeurs nominales. La part de l’immobilier est passée de 24,3% à 24,4%, celle des actions de 31,6% à 32,7%. Ces dernières frôlent ainsi le seuil d’un tiers. Ensemble, ces deux catégories totalisent 57,1%, soit nettement plus que la moitié du volume de placements. La persistance du contexte de taux d’intérêt faibles nuit aux obligations, qui se replient à nouveau de 29,3 à 28,9%.
Les autres placements pris ensemble ne dépassent pas les 14%. On relèvera le recul des liquidités de 5,5 % à 4,6%. Il est probable que les taux d’intérêt négatifs jouent ici un rôle déterminant. Pour les placements alternatifs, les variations se limitent à quelques pour-mille. Les placements en infrastructures, introduits en tant que nouvelle catégorie dans l’OPP2, arrivent à 0,8% (0,7%).
Allocation moyenne des actifs en % | ||||||||||
2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
Liquidités | 7,5 | 7,4 | 7,6 | 7,0 | 5,6 | 5,1 | 5,8 | 5,6 | 5,5 | 4,6 |
Prêts à partir de 2017** | 0,6 | 0,8 | 0,8 | 0,8 | 0,8 | 0,8 | 0,5 | 0,5 | 0,5 | 0,8 |
Actions et autres participationschez l’employeur | 0,3 | 0,3 | 0,3 | 0,3 | 0,2 | 0,2 | * | * | * | * |
Obligations en CHF | 27,5 | 25,5 | 24,6 | 24,3 | 22,9 | 21,7 | 20,0 | 20,3 | 19,3 | 18,7 |
Obligations en monnaiesétrangères | 9,7 | 10,3 | 9,9 | 10,5 | 10,4 | 10,7 | 10,4 | 10,6 | 10,0 | 10,2 |
Actions Suisse | 11,9 | 12,4 | 13,2 | 13,1 | 13,4 | 13,1 | 14,2 | 12,8 | 13,8 | 13,9 |
Actions étranger | 14,1 | 15,2 | 16,2 | 16,3 | 16,8 | 17,6 | 18,0 | 16,5 | 17,8 | 18,7 |
Immobilier Suisse | 19,7 | 19,3 | 18,9 | 19,1 | 20,2 | 20,7 | 20,7 | 22,2 | 21,8 | 21,9 |
Immobilier étranger | 1,0 | 1,1 | 1,1 | 1,3 | 1,7 | 1,9 | 2,1 | 2,6 | 2,4 | 2,5 |
Hypothèques | 1,6 | 1,6 | 1,6 | 1,2 | 1,1 | 1,2 | 1,3 | 1,3 | 1,4 | 1,5 |
Hedge funds | 2,0 | 1,9 | 1,7 | 1,5 | 1,4 | 1,4 | 1,2 | 1,3 | 1,1 | 1,2 |
Private equity | 0,7 | 0,8 | 0,7 | 0,8 | 0,9 | 0,9 | 0,8 | 0,9 | 1,1 | 1,2 |
Matières premières | 1,5 | 1,7 | 1,3 | 1,1 | 0,8 | 0,9 | 0,8 | 0,6 | 0,7 | 0,7 |
Placements en infrastructures | * | * | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,3 | 0,4 | 0,6 | 0,7 | 0,8 |
Placements en valeurs nominalesnon traditionnels | * | * | * | * | 0,5 | 0,5 | 0,6 | 0,5 | 0,6 | 0,6 |
Autres placements alternatifs | 0,9 | 1,1 | 1,1 | 1,8 | 2,1 | 2,2 | 2,4 | 2,4 | 2,4 | 2,5 |
Autres actifs | 1,0 | 0,6 | 0,8 | 0,7 | 1,0 | 0,8 | 0,9 | 1,3 | 0,9 | 0,6 |
Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
* Non recensé
** Jusqu’en 2016, placements auprès de l’employeur
Nota bene : les valeurs indiquées dans le tableau sont de simples moyennes. En revanche, celles de la CHS PP, dans son recensement annuel de la situation financière des institutions de prévoyance, sont pondérées en fonction de la fortune, ce qui explique les éventuelles différences entre les données. Il faut également tenir compte du nombre plus élevé d’institutions de prévoyance recensées par la CHS, qui concerne avant tout des institutions d’assez petite taille.
Valeur moyenne de la part de la fortune par groupe de fortune en % | ||||||
< 50 mio | 50–100 mio | 100–500 mio | 500–1’000 mio | 1’000–5’000 mio | > 5’000 mio | |
Fondations de placement | 31,0 | 21,1 | 22,5 | 14,6 | 17,1 | 15,7 |
Fonds de placement | 56,4 | 44,4 | 42,8 | 49,3 | 44,1 | 39,1 |
Sociétés de participation | 0,4 | 0,0 | 1,0 | 0,9 | 1,5 | 2,4 |
Mandats catégoriels | 11,3 | 2,6 | 17,0 | 19,3 | 22,0 | 48,1 |
Mandats mixtes | 52,0 | 58,4 | 45,9 | 27,8 | 5,7 | 0,3 |
Placements indiciels | 1,8 | 2,1 | 0,4 | 0,1 | 0,2 | 0,1 |
Immobilier Suisse :placements directs | 12,6 | 8,5 | 10,8 | 10,7 | 13,1 | 10,0 |
Immobilier Suisse :placements indirects | 16,7 | 20,8 | 15,1 | 13,7 | 11,5 | 7,6 |
Immobilier étranger :placements directs | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,3 |
Immobilier étranger :placements indirects | 2,2 | 5,7 | 2,9 | 3,2 | 2,9 | 3,6 |
Placements indiciels | 25,9 | 36,8 | 35,0 | 34,5 | 28,5 | 28,9 |
Placements investis selon les critères ESG | 14,8 | 22,5 | 27,5 | 29,1 | 39,6 | 56,2 |
La matrice en fonction des formes de placements et de la taille des caisses fait apparaître les dépendances escomptées. Plus la taille de la caisse augmente, plus l’importance des fondations de placement et des fonds de placement diminue. C’est encore plus vrai pour les mandats mixtes, qui sont pratiquement inexistants dans les grandes caisses. De même, les placements immobiliers indirects se rencontrent essentiellement dans les petites caisses. Les mandats catégoriels sont les plus importants pour les grandes caisses détenant plus de 5 milliards de francs de fortune sous placement (pas moins de 48%).
Une nouvelle fois, l’enquête a recensé les placements effectués explicitement selon les critères ESG. Leur part ne cesse d’augmenter en fonction de la taille de la caisse, en allant d’à peine 15% pour les plus petites caisses jusqu’à plus de 56% dans celles détenant une fortune de 5 milliards de francs ou plus. La part pondérée en fonction du capital est de 55% pour les caisses détenant plus de 1 milliard de francs. Pour les caisses détenant moins de 1 milliard de francs, la part pondérée en fonction du capital est de 29%.
Dans ce contexte, on observe une progression dans toutes les catégories de caisses par rapport à l’année précédente. Celle-ci est particulièrement marquée pour les CP les plus petites, où le chiffre correspondant est désormais de 14,8% contre 3,7% l’année dernière.
Étant donné que les formes de placement pour chaque catégorie peuvent se recouper à plusieurs reprises, l’addition des pourcentages dépasse 100%.
Valeur moyenne part de la fortune en pour cents | ||||||||||
2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
Fonds de placement | 34,2 | 37,6 | 40,8 | 41,1 | 40,9 | 43,2 | 42,2 | 46,0 | 44,1 | 41,6 |
Fondations de placement | 23,6 | 20,8 | 21,1 | 22,6 | 20,4 | 21,4 | 22,0 | 19,0 | 20,3 | 19,7 |
Placements indiciels | 21,8 | 24,5 | 22,4 | 24,9 | 24,1 | 26,8 | 28,1 | 29,0 | 31,1 | 30,1 |
Le récapitulatif de l’évolution sur dix ans des fonds de placement, des fondations de placement et des placements indiciels dans les portefeuilles des institutions de prévoyance présente des tendances variables pour ces trois domaines. Entre 2011 et 2018, les fonds de placement ont affiché une forte croissance d’environ 34% à 46%, pour retomber ensuite à moins de 42%.
Dans la période observée, les fondations de placement ont connu leur meilleure année en 2011 avec 23,6%, avant de présenter une évolution latérale accompagnée d’un léger repli. Leur part a été calculée à moins de 20% pour l’année sous rapport.
Les placements indiciels, pour leur part, ont progressé pratiquement chaque année pour atteindre en 2019 leur niveau record de 31,1%. Depuis lors, ils ont perdu un point de pourcentage.
L’illustration B-2 présente la dépendance entre l’allocation des actifs et la taille de la caisse concernée, en plaçant à 500 millions de francs la ligne de démarcation pour distinguer les caisses selon leur fortune.
Dans les trois domaines classiques des obligations, des actions et de l’immobilier, les parts des petites caisses sont systématiquement plus importantes que celles des grandes. L’inverse est vrai pour les autres domaines, tout particulièrement les hypothèques, les placements en infrastructures et les placements alternatifs. Ces derniers, surtout, présente une avance considérable des grandes caisses, avec 7,6% par rapport à 5,0%. Toutefois, on observe pour les grandes caisses un recul de 8,7% à 7,6% par rapport à l’année précédente. Cela s’explique par le fait que les placements en infrastructures constituent désormais une catégorie à part et ne font plus partie des placements alternatifs.
Dans quelle mesure l’allocation actuelle des actifs correspond-elle aux objectifs des caisses de pension et dans quels cas observe-t-on de grandes différences ?
L’écart le plus important, et de loin, concerne les obligations, dont les caisses souhaitent détenir 31,7%, soit nettement plus que les 28,9% actuels. Cela s’explique aisément : vu les taux d’intérêt actuels, les titres à intérêts fixes donnent un rendement insuffisant. En revanche, les sommes investies en actions sont un peu plus importantes que ce que les stratégies prévoient en principe. La réalité n’est pas très loin de l’objectif pour ce qui est de l’immobilier, où une légère consolidation semble néanmoins toujours souhaitée dans l’ensemble.
Pour les autres catégories, il reste à noter que les caisses souhaiteraient encore réduire quelque peu leurs liquidités ; de même, elles ont actuellement tendance à vouloir légèrement réduire leurs portefeuilles en placements alternatifs.
L’illustration B-4 montre de façon visuelle que les placements immobiliers indirects n’ont cessé de renforcer leur pondération sur la période d’observation depuis 2011, l’année initiale semblant toutefois constituer une valeur statistique anormale (due à l’échantillon).
Si l’on suit l’évolution des chiffres dans le temps, on constate qu’à partir de 2016, une part plus importante est dévolue aux placements indirects qu’aux placements directs et que cette évolution n’a cessé de se renforcer. Dans l’année sous rapport, ils représentent 55% des investissements dans l’immobilier, alors qu’ils n’en représentaient que 46% en 2012.
Cette évolution touche particulièrement les petites caisses détenant une fortune inférieure à 500 millions. Les fonds cotés en bourse représentent près des deux tiers (64%) des placements immobiliers, avec l’inconvénient des agios qui en découlent. Pour les grandes caisses, la part est de 56%.
Depuis quelque temps, des efforts de persuasion sont entrepris pour lever les réserves des institutions de prévoyance à l’encontre des placements alternatifs et convaincre celles-ci des avantages de rendement et de diversification qu’ils présentent – apparemment, pour un piètre résultat.
Au cours de l’année sous rapport, le total dans ce secteur a même reculé, d’ailleurs assez nettement, de 6,4% à 6,0%. En effet, les placements en infrastructures ne font plus partie des placements alternatifs. Une tendance à la hausse à assez long terme s’observe pour le private equity. Les placements en infrastructures donnent des raisons d’espérer, à condition qu’il existe une volonté politique d’éliminer les obstacles pour les caisses et de faciliter les investissements, notamment par la création d’une catégorie de placements autonome dans l’OPP2. Ceux-ci ont été dissociés de la catégorie des placements alternatifs et généreusement dotés d’une limite de 10%.
Les nouveaux prestataires de tels produits s’occupent donc d’investir ce terrain. Comme les intérêts macroéconomiques sont étroitement corrélés avec les besoins de placement des caisses de pension, tout porte à croire que l’on voit ici s’ouvrir à long terme un élargissement souhaitable de la palette des placements.
Au chapitre de la couverture des placements en monnaies étrangères, pratiquement aucune modification ne s’observe par rapport à l’année précédente. La partie couverte reste de 12%, pour une part de monnaies étrangères au total des placements à peine plus élevée de 31% (contre 30%).
Conformément à l’art. 50, al. 4 OPP2, les institutions de prévoyance peuvent dépasser les limites par catégories de placements fixées par l’ordonnance en demandant une extension des possibilités de placement.
L’enquête montre que les petites caisses et les caisses de taille moyenne, à leur tour, en font usage de plus en plus. La proportion correspondante s’est sensiblement accrue ces dernières années, alors que pour les grandes caisses, on enregistre une stabilisation à un niveau élevé.
Les deux illustrations relatives à l’extension des possibilités de placement par catégories de placement révèlent les différences en fonction de la taille des caisses, étant précisé que la ligne de démarcation se situe à un volume de placements de 500 millions. Dans le même temps, l’évolution est présentée sur cinq ans.
Pour les petites institutions de prévoyance, c’est en grande majorité dans la catégorie de l’immobilier que la limite prescrite de 30% est manifestement souvent dépassée. Pour l’année sous rapport, on constate en outre une augmentation frappante des placements alternatifs.
En ce qui concerne les caisses de plus de 500 millions de placements, non seulement l’immobilier, mais aussi les placements alternatifs déclenchent souvent une demande d’extension en vue de dépasser les limites, ce qui a de quoi surprendre, vu la part toujours assez modeste des investissements dans ce secteur. Il y a lieu de supposer qu’une minorité de caisses s’y engage fortement, alors que les autres s’en tiennent plutôt éloignées, ce qui donne une moyenne peu révélatrice pour l’ensemble des portefeuilles.
La part des caisses qui ont intégré dans leurs règlements des critères ESG (environnementaux, sociaux, gouvernance) a triplé ces cinq dernières années et représente aujourd’hui un quart des caisses ayant répondu.
On observe une différence marquée entre les caisses de droit privé et celles de droit public. Alors que la proportion des caisses privées est de 21%, elle est nettement supérieure pour les caisses de droit public (53%). C’est sans doute le reflet d’une certaine pression politique.
Aux 25% de caisses au total qui appliquent déjà des critères ESG s’ajoutent 9% qui prévoient de les introduire dans les 2 à 3 prochaines années. Chez 25% des autres, la question est en discussion au Conseil de fondation sans qu’une décision concrète n’ait encore été prise.
Dans le cadre de la question des stratégies de placement durables, l’enquête a déterminé non seulement l’intégration fondamentale des critères ESG, mais aussi les instruments appliqués dans ce but. Par « intégration », nous entendons l’intégration explicite des critères ESG dans l’analyse financière traditionnelle, qui est citée par 22% des caisses, presque aussi fréquemment que les critères ESG eux-mêmes, ce qui est logique.
Sont considérées comme « best in class » les stratégies de placement qui, en s’appuyant sur les critères ESG, sélectionnent les meilleures entreprises à l’intérieur d’un secteur, d’une catégorie ou d’une classe. Une telle approche est suivie par 19% des caisses.
Un pourcentage de 13% respectivement 14% cite les « impact investments » et les fonds thématiques durables. Les impact investments sont des investissements dans des entreprises, des organisations ou des fonds dont le but est non seulement d’obtenir des rendements financiers, mais aussi d’exercer une influence dans les domaines social et écologique. Les fonds thématiques durables investissent dans des thèmes ou des actifs qui visent à la promotion des questions de durabilité et sont en rapport avec les critères ESG.
À titre complémentaire, il convient d’ajouter ici les réponses à la question de savoir si les institutions de prévoyance exercent leurs droits d’actionnaires aussi pour influer sur la politique des entreprises suisses en matière de critères ESG.
Sur toutes les caisses ayant répondu (426), la réponse est affirmative dans 31% des cas par le biais de l’exercice direct des droits de vote et/ou de 45% de manière indirecte par le biais de fonds ou de fondations de placement lors de placements collectifs. Pour la catégorie des grandes caisses, les pourcentages correspondants sont de 46% et de 50%.
42% du total des caisses ayant répondu indiquent appliquer des critères d’exclusion pour exclure certaines entreprises, certains secteurs, voire des pays tout entiers de leur univers de placement lorsque ceux-ci portent atteinte à des critères spécifiques.
Des différences considérables apparaissent en fonction de la taille des caisses. La part des petites caisses (moins de 500 millions de placements) est de 29%, alors qu’elle est de 64% pour les catégories supérieures. On constate que les critères d’exclusion sont nettement plus souvent utilisés que les critères ESG formels.
Si l’on distingue en fonction de la forme juridique, on constate que ces critères sont appliqués au total par 38% des caisses de droit privé, mais par 73% des caisses de droit public.
Les critères d’exclusion concernent notamment les armes controversées. Cette notion regroupe les armes nucléaires, les munitions à fragmentation, les armes biologiques et chimiques selon la SVVK-ASIR (Association suisse pour des investissements responsables). En moyenne, ces critères sont utilisés par 70% de toutes les caisses engagées ici. Suivent les produits et services socialement controversés tels que le tabac, l’alcool, la pornographie, etc., avec 29%.
On entend par « exclusions basées sur des normes » les screenings d’investissements en fonction de leur conformité avec les standards internationaux qui se rapportent à des critères ESG. Elles s’appliquent explicitement dans 22% des caisses ayant des critères d’exclusion. Dans 17% des cas, on trouve les investissements qui se rapportent à une empreinte CO2 élevée, par exemple par la promotion d’agents énergétiques fossiles.
De façon générale, on constate que les petites caisses citent moins souvent que les grandes les critères en question pour leur activité de placement et que les caisses de droit public le font plus souvent que celles de droit privé. Mais on peut supposer qu’en termes concrets, les différences dans l’activité de placement sont faibles et que peu de caisses de pension investissent dans des entreprises qui fabriquent par exemple des armes controversées ou font commerce de pornographie.
Parmi les éléments avancés et complexes de la politique de placement durable actuelle figurent la mesure de l’émission de CO2 / des gaz à effet de serre des entreprises représentées dans le portefeuille ainsi que la fixation d’un objectif de réduction y afférent.
Là aussi, ce sont une nouvelle fois les grandes institutions de prévoyance qui procèdent à ce genre de mesures, à raison de près d’un tiers d’entre elles. 12% d’autres caisses de cette catégorie envisagent d’introduire une telle mesure. Pour l’ensemble des caisses, les pourcentages sont respectivement de 17% et de 6%.
Sur ces 17% de l’ensemble des caisses procédant à une telle mesure, celle-ci concerne les actions dans 84% des cas, les obligations d’entreprises dans 71% des cas, l’immobilier suisse dans 57% des cas et les emprunts d’État dans 33% des cas.
Un objectif de réduction est indiqué par 4% de toutes les caisses et 8% des grandes.