Les caisses de pension ont fourni les efforts qui leur étaient demandés. Notre enquête confirme les signaux positifs des années passées : les baisses de taux de conversion et des taux d’intérêt techniques se généralisent progressivement, ce qui montre que les caisses se sentent suffisamment à l’aise pour verser les prestations promises – y compris parce qu’elles sont à nouveau plus optimistes quant aux rendements attendus.

Les bons résultats de l’année boursière ont dissipé les nuages de 2022. Grâce aux rendements élevés, les caisses ont pu nettement augmenter leur taux de couverture en 2023. De nombreuses institutions de prévoyance sont à même d’accorder des améliorations des prestations.

De nombreux indices donnent à penser que les caisses vont verser ces améliorations sous une forme flexible. Au lieu d’accroître leurs engagements à long terme, il leur arrive de plus en plus souvent d’accorder des améliorations de prestations uniques. Cela se manifeste par exemple au niveau de la compensation du renchérissement, où la majorité des caisses en bonne santé financière ne mise pas sur une augmentation des rentes, mais sur des versements uniques.

Nous interprétons cette évolution comme une réaction aux expériences engrangées depuis le début du siècle. Le niveau très faible des taux d’intérêt et les turbulences sur les marchés boursiers ont accru le besoin de sécurité des caisses. Dans un environnement incertain, la flexibilité dans l’octroi de prestations est essentielle ; par conséquent, les caisses mettent à profit cette marge de manœuvre – même s’il est vrai que les retraités préféreraient sans doute des augmentations durables.

Cette année, notre enquête met en exergue la thématique des possibilités d’aménagement. Ainsi, nous avons demandé aux institutions de prévoyance quelle utilisation elles font des libertés que leur accorde la prévoyance professionnelle et quelles options elles offrent à leurs assurés.

Je vous souhaite une intéressante lecture.

Urs Baumann
CEO Zürcher Kantonalbank