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C Performance

1 Performance

Après les fortes pertes de l’année précédente, l’année 2023 a à nouveau été meilleure que la moyenne sur le plan boursier. En comparaison sur 10 ans, elle s’est située nettement au-dessus de la moyenne de 3,5% avec un rendement net de 5,1%. 2023 a donc été la cinquième meilleure année de placement des dix dernières années.

Illustration C-1 : Rendements nets 2014–2023

Dispersion plus faible que l’année précédente

L’éventail des rendements a été sensiblement plus étroit en 2023 qu’en 2022. La grande dispersion de l’année précédente confirmait clairement qu’une bonne gestion de fortune est payante, surtout dans les mauvaises années. En 2023, où les résultats boursiers ont été bons, les caisses de pension se sont à nouveau retrouvées plus proches les unes des autres : plus de la moitié d’entre elles a réalisé un rendement net entre 4% et 6%. Une proportion importante a réussi à dépasser nettement le rendement moyen de 5,1% ; une caisse de pension sur quatre a affiché un rendement dépassant les 6%. Seule une caisse sur cinq a, en revanche, a dû se contenter de 4% ou moins.

Illustration C-2 : Ventilation des rendements nets

Les facteurs de succès évoluent

Sur le plan des facteurs de succès de l’allocation des actifs, on observe de forts déplacements par rapport aux années précédentes. Pour la première fois depuis longtemps, une part élevée d’obligations s’est à nouveau avérée avantageuse en 2023. Dans les caisses qui ont réalisé un rendement net moyen de plus de 5,1%, la part des obligations atteint près d’un tiers, alors qu’elle est de moins d’un quart dans celles dont la performance a été inférieure à la moyenne.

Les caisses enregistrant une bonne performance présentent traditionnellement une part d’actions plus élevée. Tel a également été le cas en 2023, même si les parts dans les deux groupes ont été relativement proches l’une de l’autre.

L’immobilier pèse sur la performance

Un portefeuille immobilier important a toujours été un avantage compétitif ces dernières années. Or, en 2023, le vent a tourné : les caisses détenant une part plus élevée d’immobilier ont eu tendance à enregistrer des performances moins bonnes.

Pour la première fois depuis longtemps, une part élevée d’obligations s’est avérée avantageuse en 2023.

Illustration C-3 : Performance et allocation des actifs

La taille des caisses n’a pratiquement pas d’influence sur le rendement

Sur le plan de la taille des caisses, on ne constate en moyenne à long terme sur 10 ans que de légères différences sur le plan de la performance. Les grandes caisses ont tendance à enregistrer un rendement légèrement plus élevé.

En 2023, année boursière meilleure que la moyenne, la moyenne sur 10 ans, toutes tailles de caisses confondues, a été largement dépassée. La meilleure performance (5,5%) a été enregistrée par les petites caisses ayant une fortune de placement de 50 à 100 millions de francs. La plus mauvaise performance a été réalisée par le groupe des plus petites caisses gérant une fortune inférieure à 50 millions de francs. La différence de rendement avec les meilleures est considérable, avec 0,9 point de pourcentage.

Illustration C-4 : Performance et taille des caisses

2 Rendement théorique et rendement attendu

Le constat qui se dessinait déjà l’année précédente est désormais patent : le revirement des taux a rendu l’optimisme aux caisses de pension sur le plan des rendements attendus. La majorité escompte à nouveau des rendements de plus de 3%. Une caisse sur dix table même sur une performance dépassant les 4%, alors qu’elles n’étaient que la moitié à oser y penser l’an dernier.

Illustration C-5 : Rendement attendu

Poursuite de la baisse du rendement théorique

La différence entre rendement attendu et rendement théorique donne une idée de la stabilité du 2e pilier : plus cette différence est prononcée, moins le système est sûr. L’an dernier déjà, l’écart était relativement important avec 0,8 point de pourcentage. Entre-temps, la différence atteint déjà 1,2 point de pourcentage.

L’écart grandissant entre rendement théorique et rendement attendu éveille l’espoir d’améliorations prochaines des prestations. La poursuite du tassement des rendements théoriques montre cependant que les caisses n’augmentent pas leurs engagements à long terme en adaptant le taux de conversion, comme cela était toujours le cas dans le passé. C’est là un indice que les améliorations des prestations prennent une forme flexible. Ces prochaines années, les caisses devraient les verser principalement à court terme par le biais d’une hausse des rémunérations et par des versements uniques.

Le faible rendement théorique est un signe d’améliorations flexibles des prestations.

Illustration C-6 : Comparaison entre rendement théorique et rendement attendu