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B Placements de capitaux et allocation des actifs

1 Allocation des actifs

Durant l’année écoulée, l’allocation des actifs s’est normalisée après les traces importantes laissées par le choc des taux l’année précédente. Les quotes-parts d’actions et d’obligations ont repris leur hausse en 2024 après s’être repliées en raison des conditions du marché. La quote-part des liquidités est à nouveau légèrement plus élevée après avoir atteint son niveau le plus faible l’année précédente.

Dans le cadre du rééquilibrage, des actions ont été vendues pour remettre en ordre le portefeuille. Un calcul complémentaire montre que l’allocation des actifs se serait présentée très différemment sans ces ventes : au lieu de 32%, les actions auraient été représentées à hauteur de 39% dans les portefeuilles en raison des évaluations plus élevées. Les achats ont notamment porté sur les obligations, d’autant que celles-ci promettent à nouveau de meilleurs rendements grâce au relèvement des taux d’intérêt.

Recul de l’immobilier

La classe de placements de l’immobilier enregistre un recul pour la première fois après la progression continue de ces dernières années : sa part est passée de 27% à 25,8%. Cela tient également aux réorganisations après le choc des taux d’intérêt, tout en révélant cependant que le grand boom du marché de l’immobilier est sans doute terminé.

La part des liquidités n’a cessé de se replier depuis 2017. L’année dernière, elle a cependant augmenté pour la première fois, de 4,1 à 4,4%. Cela montre que les institutions de prévoyance ont été plutôt réticentes dans leurs investissements en 2023. On observe également un net recul des placements alternatifs, de 6,2 à 5,3%. En revanche, les placements en infrastructures ont progressé de 1,4 à 1,7%.

Illustration B-1 : Allocation des actifs 2014–2023

Tableau B-1 : Classes de placements de 2014 – 2023

Allocation moyenne des actifs en %

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

2022

2023

Liquidités

7

5,6

5,1

5,7

5,6

5,5

4,6

4,6

4,1

4,4

Prêts à partir de 2017**

0,8

0,8

0,8

0,5

0,5

0,5

0,7

0,7

0,6

0,4

Actions et autres participations auprès de l’employeur

0,3

0,2

0,2

*

*

*

*

*

*

*

Obligations en CHF

24,3

22,9

21,7

20,0

20,4

19,3

18,9

17,5

18,0

18,8

Obligations en monnaies étrangères

10,5

10,4

10,7

10,3

10,6

10,1

10,2

9,9

9,1

9,1

Actions Suisse

13,1

13,4

13,1

14,2

12,8

13,8

13,9

14,7

13,3

13,6

Actions étranger

16,3

16,8

17,6

18,0

16,5

17,9

18,8

19,1

17,8

18,5

Immobilier Suisse

19,1

20,2

20,7

20,8

22,1

21,7

21,8

21,9

24,1

23,3

Immobilier étranger

1,3

1,7

1,9

2,1

2,6

2,5

2,4

2,7

2,9

2,5

Hypothèques

1,2

1,1

1,2

1,3

1,3

1,4

1,5

1,5

1,9

1,8

Hedge funds

1,5

1,4

1,4

1,2

1,3

1,1

1,2

1,1

1,0

0,8

Private equity

0,8

0,9

0,9

0,8

0,9

1,1

1,2

1,4

1,7

1,6

Matières premières

1,1

0,8

0,9

0,8

0,6

0,7

0,7

0,7

0,7

0,6

Placements en infrastructures

0,2

0,2

0,3

0,4

0,6

0,7

0,8

1,0

1,4

1,7

Placements non traditionnels en valeur nominale

0,5

0,5

0,6

0,5

0,5

0,5

0,5

0,5

0,4

Autres placements alternatifs

1,8

2,1

2,2

2,4

2,4

2,3

2,5

2,3

2,4

1,9

Autres actifs

0,7

1,0

0,8

0,9

1,2

0,9

0,5

0,5

0,6

0,5

Total

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

100,0

* Non recensé

** Jusqu’en 2016, placements auprès de l’employeur

Progression des obligations suisses

Dans l’évaluation détaillée des classes de placement, les obligations en CHF enregistrent la progression la plus forte par rapport à l’année précédente (0,8 point de pourcentage), suivies par les actions étrangères (0,7 point).

La plus forte baisse est affichée par les placements alternatifs, avec 0,9 point de pourcentage. L’immobilier Suisse a également reculé de 0,8 point de pourcentage après avoir à nouveau fait un important bond en avant en 2022. Cette classe de placements continue à représenter près d’un quart de l’allocation des actifs (23,3%). La plus forte hausse par rapport à la part du portefeuille est enregistrée par les placements en infrastructures, avec une progression de 1,4 à 1,7%.

Nota bene : Les valeurs indiquées dans le tableau sont des moyennes non pondérées. En revanche, celles de la CHS PP dans son enquête annuelle sur la situation financière des institutions de prévoyance sont pondérées en fonction de la fortune, ce qui explique les éventuelles différences entre les données. Il convient également de tenir compte du nombre plus élevé des institutions de prévoyance recensées par la CHS.

Tableau B-2 : Formes de placements et taille des caisses

Moyenne de la part investie par groupe de fortune en %

< 50 mio.

50–100 mio.

100–500 mio.

500–1 000 mio.

1 000–5 000 mio.

> 5 000 mio.

Fondations de placement

32,7

29,7

25,7

20,2

16,6

14,3

Fonds de placement

39,2

46,5

45,1

58,7

42,4

29,5

Sociétés de participation

1,2

0,0

1,5

3,2

3,4

2,6

Mandats catégoriels

11,6

10,7

17,7

19,0

25,3

50,4

Mandats mixtes

25,2

50,5

45,2

24,4

16,6

4,5

Produits structurés

0,1

0,7

0,7

0,0

0,2

0,0

Immobilier Suisse : placements directs

11,1

10,0

10,2

10,8

13,8

14,0

Immobilier Suisse : placements indirects

15,7

16,8

16,3

14,1

12,1

8,0

Immobilier étranger : placements directs

0,0

0,0

0,3

0,0

0,0

0,5

Immobilier étranger : placements indirects

4,1

4,7

4,0

4,0

3,6

3,8

Placements indiciels

24,9

26,4

37,9

41,7

31,9

29,4

Placements selon les critères ESG

10,1

25,3

23,4

25,3

46,6

77,1

Les grandes caisses se concentrent sur les critères ESG

Pour les formes de placements, des différences nettes s’observent dans l’optique de la taille des caisses surtout pour les placements selon les critères ESG. Les grandes caisses gérant une fortune de plus de 5 milliards de francs y enregistrent la part de la fortune la plus élevée (77%), toutes les formes de placements confondues. À titre de comparaison, pour les caisses ayant une fortune de placement de moins d’un milliard, ce pourcentage n’oscille qu’entre 10 et 25%, étant précisé que la part des caisses ayant une fortune de moins de 100 millions a fortement diminué par rapport à l’année précédente.

S’agissant des placements indiciels et des sociétés de participation, l’engagement augmente également en parallèle avec la fortune gérée. Ce n’est que pour les grandes caisses que la part est un peu plus faible. La situation est précisément inverse pour ce qui est des investissements dans les fondations de placement : cette forme de placement intéresse principalement les petites caisses.

Pour les différentes formes de mandat, la situation est diamétralement opposée : les petites caisses misent sur les mandats mixtes, tandis que les grandes caisses investissent presque exclusivement dans les mandats catégoriels. En revanche, les différences sont faibles pour l’immobilier, où les parts sont à un niveau similaire pour les grandes caisses et les petites.

Tableau B-3 : Évolution des parts de fortune investies dans les fonds de placement, les fondations de placement et les placements indiciels

Part de fortune moyenne en %

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

2022

2023

Fonds de placement

41,1

40,9

43,2

42,2

46,0

44,1

41,6

43,5

41,3

41,9

Fondations de placement

22,6

20,4

21,4

22,0

19,0

20,3

19,7

20,4

19,9

21,6

Placements indiciels

24,9

24,1

26,8

28,1

29,0

31,1

30,1

28,7

30,5

32,7

Record absolu pour les placements indiciels

Une tendance lente, mais constante, à la hausse s’observe ces dernières années pour les placements indiciels. Celle-ci s’est confirmée dans l’enquête actuelle : les placements indiciels enregistrent une progression de 2 points de pourcentage en 2023, pour atteindre ainsi un record absolu de 33%.

Comme le montre l’analyse en fonction de la taille des caisses, ce sont surtout les caisses de taille moyenne qui investissent davantage dans les placements indiciels. L’appréciation croissante dont jouissent ces derniers s’explique par des faibles coûts et une performance relativement élevée.

Fonds et fondations restent stables

De leur côté, les parts de fortune des fonds de placement et des fondations de placement n’ont connu qu’une évolution mineure. Ces deux formes de placements ont légèrement progressé en 2023 et oscillent donc toujours entre 20 et 40%.

Différences entre grandes et petites caisses

Les caisses ayant une fortune de placement supérieure à 500 millions présentent des parts moins élevées que les plus petites caisses dans les principales catégories de placements (actions, obligations et immobilier). Cela s’explique surtout par le fait qu’elles investissent davantage dans les placements alternatifs, ce qui compense la différence dans une large mesure. Dans le même temps, le fort recul des placements alternatifs entre 2022 et 2023 a réduit les différences dans les autres catégories.

Les liquidités sont traditionnellement un peu plus élevées dans les petites caisses. Mais en 2023, la différence avec les grandes caisses s’est fortement accentuée en passant de 0,9% à 1,7%. Manifestement, les petites caisses se sont montrées plus réticentes à investir au cours de l’année écoulée.

Illustration B-2 : Taille des caisses et allocation des actifs

Excédent de liquidités

Les portefeuilles des caisses de pension correspondent largement aux objectifs. Ce n’est que pour les liquidités et les obligations qu’une correction est nécessaire.

Les liquidités se situent actuellement à 1,9 point de pourcentage au-dessus de la valeur cible. La variation par rapport à l’année précédente s’est donc encore accrue. Les liquidités devraient surtout servir à l’achat d’obligations, puisque ces dernières étaient à 2,1 points de pourcentage en dessous de la valeur cible en 2023. L’écart s’est cependant un peu resserré par comparaison avec l’année précédente, grâce aux achats dans le cadre du rééquilibrage.

Illustration B-3 : Allocation des actifs, comparaison entre réalité et objectif

2 Placements immobiliers

Depuis 2016, la part des placements immobiliers indirects prédomine dans les portefeuilles des caisses de pension. Comme les années précédentes, les placements immobiliers indirects ont à nouveau progressé en 2023, de 14,2% à 14,6%. Les placements directs, en revanche, ont reculé de 12,1% à 10,8%.

Les investissements indirects apportent des avantages

La priorité donnée par les caisses de pension aux investissements indirects est due à la difficulté de trouver des objets appropriés sur le marché immobilier suisse. Par ailleurs, de plus en plus d’institutions de prévoyance optent pour des investissements immobiliers par le truchement d’instruments de placement collectifs et de conversions en parts. Cela apporte un grand avantage : contrairement aux gros risques présentés par les immeubles détenus en propre, les placements immobiliers indirects apportent aux caisses une plus grande diversification. En outre, ceux-ci sont moins illiquides que les placements directs.

Illustration B-4 : Évolution des placements immobiliers directs et indirects

3 Placements alternatifs

La classe des placements alternatifs a reculé de 6,2% à 5,3% par rapport à l’année précédente et a ainsi enregistré le plus fort recul de toutes les classes de placement, mesuré par rapport à leur place dans le portefeuille. Dans le passé, cette part n’avait cessé d’augmenter avant de dépasser la barre de 6% pour la première fois en 2022.

En raison des taux d’intérêt plus élevés, les placements risqués ont fait l’objet de moins d’investissements.

Ce recul marqué est une conséquence du revirement sur le plan des taux : en raison des taux d’intérêt plus élevés, les investissements se sont à nouveau concentrés sur les placements défensifs et moins sur les catégories plus risquées telles que les placements alternatifs. Ce recul s’observe dans toutes les variantes des placements alternatifs, à l’exception des placements en infrastructures. Cependant, ces derniers constituent une classe de placements distincte dans l’OPP2 depuis 2020 et ne sont donc plus considérés comme relevant des placements alternatifs. C’est pourquoi ils ne figurent pas non plus à l’illustration B-5.

Stagnation de la private equity

Ces dernières années, les caisses de pension ont manifesté un intérêt accru pour la private equity. La tendance lente, mais constante, à la hausse des investissements dans les entreprises non cotées en bourse a toutefois stagné en 2023.

On ne sera guère surpris de constater que les hedge funds et les matières premières perdent à nouveau du terrain : cette tendance se dessinait déjà nettement depuis quelque temps.

Illustration B-5 : Placements alternatifs en comparaison sur plusieurs années

4 Placements en monnaies étrangères

Les grandes caisses de pension investissent nettement plus dans les placements en monnaies étrangères que les petites. Les risques de change augmentent constamment en phase avec la fortune de placement : la part des placements en monnaies étrangères au total de la fortune dans les grandes caisses est pratiquement le double de celle des petites.

Le franc fort joue les trouble-fêtes

Par comparaison avec l’année précédente, la part des placements en monnaies étrangères a fortement diminué, toutes caisses confondues. Cela s’explique par l’évolution des taux de change : en 2023, le franc fort a fait baisser la part des placements en monnaies étrangères par rapport aux placements en francs suisses.

Illustration B-6 : Engagement stratégique en monnaies étrangères

Une couverture constante

Ces cinq dernières années, une grande partie des caisses a toujours couvert de 10% à 25% de ses placements en monnaies étrangères. Cette valeur est restée à peu près constante ces cinq dernières années. La couverture de change permet de réduire la volatilité des rendements de la fortune.

Le nombre de caisses présentant un pourcentage élevé de risques de change non couverts a reculé ces deux dernières années. En 2023, à la différence des années précédentes, aucune caisse n’indique qu’elle ne couvre pas le risque de change.

Illustration B-7 : Risques de change non couverts

5 Limitations par catégories et demandes d’extension des possibilités de placement

Les directives de l’OPP2 prescrivent aux caisses de pension des fourchettes pour les diverses classes de placement. En vue de déroger à ces limites, les caisses utilisent l’extension des possibilités de placement prévue par l’art. 50, al. 4, OPP2. Cette option est nettement plus utilisée par les grandes caisses gérant une fortune supérieure à 500 millions de francs que par les plus petites, dont la majorité opère à l’intérieur des limites fixées.

Forte diminution des demandes d’extension

Les demandes d’extension ayant été utilisées en 2022 par un nombre record de caisses, l’année 2023 a été marquée par un net recul qui s’explique sans doute par le revirement des taux. Récemment, l’accent a à nouveau porté davantage sur les classes de placement classiques telles que les actions et les obligations, où les fourchettes sont nettement plus larges, que dans les classes de placements illiquides telles que l’immobilier ou les placements alternatifs.

Illustration B-8 : Utilisation des demandes d’extension en fonction de la taille de l’institution de prévoyance

Baisse des demandes d’extension pour les placements immobiliers

La réduction du recours aux demandes d’extension s’explique avant tout par le recul des demandes pour les placements immobiliers. Dans les caisses ayant une fortune de placement inférieure à 500 millions de francs, les demandes d’extension pour les placements immobiliers sont passées de 76% à 71%.

La différence par rapport aux grandes caisses demeure néanmoins considérable : alors que près des trois quarts des petites caisses détiennent des parts d’immobilier plus élevées que la recommandation légale, seule la moitié des grandes caisses a étendu ses fourchettes. Cela montre clairement que les petites caisses sont davantage exposées aux risques du marché immobilier.

Les petites caisses sont davantage exposées aux risques du marché immobilier.

Illustration B-9 : Demandes d’extension par catégories de placement pour les institutions de prévoyance ≤ 500 millions

Les grandes caisses misent sur les placements alternatifs

La part plus élevée de placements alternatifs dans les caisses gérant une fortune de plus de 500 millions de francs se reflète nettement dans les demandes d’extension pour cette classe de placement. Parmi les grandes caisses, 41% utilisent cette possibilité pour les placements alternatifs, soit plus du double que pour les petites caisses, où le pourcentage correspondant n’est que de 19%.

Le recul des demandes d’extension pour les placements immobiliers est un peu plus faible dans les grandes caisses que dans les petites. Dans les grandes, la part des demandes d’extension pour les placements immobiliers est de toute façon nettement moins élevée. La part des demandes d’extension pour les actions, déjà très faible depuis longtemps, reste stable à 4%. Cela montre que la fourchette légale est suffisante dans la très grande majorité des cas.

Illustration B-10 : Demandes d’extension par catégories de placement pour les institutions de prévoyance > 500 millions

6 Durabilité

L’ancrage des directives ESG dans les règlements de placement des caisses a nettement progressé ces dernières années : de 2021 à 2023, la part sur l’ensemble des institutions de prévoyance est passée de 33% à 39%.

Dans le secteur public, les trois quarts des caisses mettent déjà l’accent sur la durabilité : 74% des caisses d’employeurs de droit public ont inscrit des directives ESG dans leurs règlements de placement. Ce n’est le cas que de 34% des caisses de droit privé. Ce constat n’a rien d’étonnant, puisque le secteur public est tenu, pour des raisons réglementaires, de respecter davantage les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.

74% des caisses de droit public disposent de directives ESG.

Illustration B-11 : Inscription des critères ESG dans le règlement de placement des caisses de pension

L’empreinte CO2 en point de mire

Une caisse de pension sur trois a mesuré ses émissions de CO2 en 2023. Comme les années précédentes, cette part a encore nettement augmenté : le pourcentage de mesures est passé à 34%, contre 29% en 2022.

Les grandes caisses de pension sont déjà nettement plus avancées sur le plan de la mesure des émissions de CO2 de leur portefeuille : la majorité (62%) des caisses gérant une fortune de plus de 500 millions de francs procède déjà à des mesures. Elles n’étaient que 50% l’année dernière.

Des objectifs de réduction à l’ordre du jour

Les caisses se montrent encore réticentes à fixer des objectifs de réduction du CO2 : seule une caisse sur sept se fixe déjà de tels objectifs. Ce n’est le cas que de 4% des petites caisses, contre 28% des grandes. Cette mesure, elle aussi, devrait s’imposer ces prochaines années dans la majorité des grandes caisses : pas moins de 11% des caisses ayant une fortune de placement supérieure à 500 millions de francs réfléchissent à l’introduction d’un objectif de réduction.

Illustration B-12 : Mesure du CO2/des gaz à effet de serre dans le portefeuille et objectif de réduction

Un tiers des caisses possède une stratégie ESG

Les caisses qui mesurent leurs émissions disposent en règle générale aussi d’une stratégie de durabilité. La part des précurseurs est d’ailleurs à peu près identique sur ces deux points : près d’un tiers des caisses répond par l’affirmative à la question des émissions ainsi qu’à celle de l’existence d’une stratégie ESG.

Outre les 37% qui disposent déjà d’une stratégie de durabilité, 24% ont l’intention d’en élaborer une à l’avenir. À ce jour, les stratégies ESG sont les plus répandues dans le secteur de la finance et dans l’administration publique.

Illustration B-13 : Stratégie de durabilité

Le reporting ESG se répand

Les comptes rendus non financiers gagnent en importance, dans les caisses de pension comme ailleurs. La majorité d’entre elles établit désormais un rapport ESG : 62% rédigent d’ores et déjà un rapport de durabilité et 24% envisagent de le faire à l’avenir. Il reste donc une minorité de seulement 14% qui ne juge pas opportun d’aller dans cette voie.

Plus des deux tiers des caisses dotées d’un reporting ESG le communiquent à l’extérieur : 69% publient leur rapport de durabilité sur leur site web.

62% des caisses rédigent un rapport de durabilité.

Illustration B-14 : Reporting ESG